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« La mort du projectionniste ». Un témoignage sur le métier de projectionniste que Philippe Typhagne a exercé à Cherbourg durant 20 ans. Un métier pour une passion, le cinéma. Quand Typh, alias Philippe Typhagne, troque la caricature pour le cinéma, cela donne «La mort du projectionniste». Mais que nul ne s'y trompe, il ne s'agit nullement du titre d'un film à suspens, ni même d'un polar sanguinolent. «La mort du projectionniste» est un livre qui conte l'histoire d'un passionné de la pellicule, qui ressemble à s'y m'éprendre à Philippe Typhagne, qui durant 20 ans, dans l'isolement de la cabine de projection de quelques cinémas mythiques cherbourgeois, fit les beaux soirs de milliers d'amoureux du 7éme art.

Ce roman est une invitation à feuilleter l'album des photos de famille. Faire revivre à la lecture des photos jaunies l'existence des grands-parents. Ressusciter leurs émotions, rappeler leurs difficultés, leurs conflits. Dire ce qui n'a peut-être pas été dit en son temps, mais c'est la liberté sublime de l'écrivain, qui seule dans son territoire assume sa propre puissance de recréation du monde. L'écriture est attentive aux petits riens, aux presque riens, il suffit de se laisser happer par le rythme des mots pour partager cette lecture de l'album de famille. Danièle Séraphin, professeur de danse dans une commune de l'Ain, a déjà publié plusieurs livres. Extrait du livre : La jeune femme renversa alors la tête et offrit à la puissance mauve qui, à travers la voûte vert fluo des feuilles avait absous la nuit, l'extase d'un sourire... Mais, peu à peu, froncé du dedans, ce sourire mua en souffrance tordue. Elle resta ainsi quelques secondes, toute seule au milieu du chemin, comme révélée d'une lucidité irréversible et déchirante... Et la bouche finit par s'ouvrir, toute grande, douloureuse d'un cri muet... Puis gommant soudain toute expression sur son visage, Suzanne reprit sa marche. D'un élan irrité du bras peu à peu, de plus en plus fort, elle se mit à faire battre contre la boîte à lait, le couvercle chaîné à l'anse. Comme si elle avait voulu conjurer par ce son de gamelle, la pureté terriblement parfaite de l'aube. A la sortie du chemin, la ferme Lechanteux alignait à gauche le corps d'habitation et les dépendances, à droite les grange et remise. Dans la cour, devant le perron de la maison, une forte femme en bottes et tablier déchargeait d'une carriole de gros bidons de lait qui sonnaient gourds en touchant les marches. - Bonjour Suzanne, salua-t-elle sans s'interrompre.

Fabrice Fabre et Gauthier Malindre, paysans et amis de toujours, ne rêvent que d'une chose : trouver une promise pour combler leur solitude et avoir un héritier. Mission délicate pour ces vieux garçons qui n'ont encore jamais trouvé le véritable amour. Tandis que Fabrice est sous le charme de la marquise Coraline d'Estière, qui revient au pays après de longues années d'absence, Gauthier, quant à lui, rencontre la belle Justine, dont il tombe éperdument amoureux. Mais Justine est la fille de son pire ennemi, Cornélius, qui en veut aux Malindre après avoir été rejeté par Annette, la sœur de Gauthier, dix ans auparavant. Annette est méfiante. Qui est donc la douce Justine qui vient s'installer d'autorité à la ferme familiale ? Et pourquoi s'intéresse-t-elle tout à coup à son frère ? Vengeance ancestrale ou véritable coup de foudre ? Le pauvre Gauthier n'est pas au bout de ses surprisesà

1946 ! La guerre est finie, mais dans un petit village de Normandie du sud de la Manche les blessures ne sont pas cicatrisées. Les esprits encore tourmentés cherchent des coupables aux événements tragiques survenus dans leur vie de tous les jours. Pourquoi Zita la jeune bohémienne reste-t-elle dans ce village ? Qui la retient parmi ces gens hostiles et méprisants ? Que sont devenus ses parents, sa famille, sa tribu ? Pour survivre, malgré mépris et quolibets, elle lave le linge des villageois. Au lavoir communal, des rumeurs naissent, s’amplifient, encouragent les règlements de compte. On montre du doigt cette fille aux pouvoirs certainement maléfiques. Quel sentiment anime ce jeune et nouveau facteur qui sur les chemins, rencontre souvent la petite Zita poussant sa brouette chargée de linge ? Ce roman palpitant et humaniste, plein d’énigmes, vous entraînera sur le chemin de la tolérance, du pardon et de l’amour.

Novembre 1764. Etienne Leconte, jeune charretier sans emploi, erre le ventre vide au cœur du bocage virois, jusqu'au jour où il retrouve son frère devenu un marchand de draps fortuné, un homme important et redouté depuis qu’il est à la tête de la mystérieuse Société des Derlinesà

L’un de mes amis qui avait fréquenté Jean Follain et avait déjeuné plus d’une fois avec lui, me faisait, il y peu de temps, cette remarque impertinente : avec Follain, me dit-il, il était simple de deviner ce qu’il avait mangé quelques instants plus tôt, il suffisait de regarder sa chemise au sortir de table ! Je n’ai certes pas attendu cette confidence pour évoquer avec vous le Jean Follain gourmet et défenseur d’une cuisine française ouvent respectueuse des traditions. Souvenez-vous : voici quelques années, j’ai parlé de Follain et d’une question que lui-même posait. À savoir : « la cuisine est-elle science ou art ? ». Un peu des deux, disait-il, parce qu’elle participe à la fois de la logique et de l’intuition. Et d’ajouter: « La science du cuisinier consiste aujourd’hui à décomposer les viandes, à en tirer des sucs nourrissants et légers, à les doter de cette union que les peintres donnent aux couleurs, à les rendre homogènes. Cette même unité peut avoir besoin de moyens subtils, compliqués ; si une synthèse est réussie, ne ressemblant à aucune autre, il y a donc œuvre d’art. »

La nature dans toute sa sauvage beauté : les falaises de Landemer où la Hague vient s'offrir à l'océan, où se célèbre le mariage infini de deux mondes, l'un, gris, insondable, mais sur la surface duquel une étonnante variété de nuances accroche le regard, l'autre, de pierres et de bruyères, de buissons, de fougères, d'arbustes sauvages, âpre, mais qui envoûte... Pourquoi l'évidente nécessité de partir pour Landemer, dans ce Cotentin qu'elle n'a jamais visité, s'impose-t-elle à Maude ? C'est là, elle le sent confusément, qu'elle peut renouer le fil brisé de sa vie, qu'elle peut comprendre pourquoi, en un instant, un monde d'harmonie et de bonheur s'est transformé en cauchemarà Mais le destin, tel l'océan, dissimule, sous sa lisse surface, d'étranges courants qui emportent les êtres vers d'improbables devenirs.

Ce livre est un hommage à la multitude laborieuse, à sa façon, pudique de traverser la vie, à sa lutte quotidienne contre les maux et la misère. Tout cela foisonnant de détails, émaillé de pittoresque, frémissant de ces petits riens dont se tissent finalement les plus riches existences silencieuses. Un livre écrit avec passion, d'une plume trempée dans la sincérité, la vivacité, l'amour, et dans le secret obligatoire.

Un jour de décembre, quelques années avant la révolution de 1830, dans une petite ville du Cotentin, plusieurs amis se réunissent pour leur causerie du soir et, très vite, l’un d’entre eux évoque la rencontre qu’il vient de faire : celle du chevalier Des Touches, un héros de la chouannerie. Mais le chevalier n’est-il pas mort ? Ce soir-là, on remonte le passé et, devant ses amis, mademoiselle de Percy, qui y participait, raconte l’expédition des Douze : l’enlèvement de Des Touches, prisonnier à Coutances, par ses compagnons d’armes. De cette soirée de décembre, un enfant silencieux avait été témoin, et c’est l’auteur lui-même, qui en fait la matière de ce roman de 1864. Peu importe que Des Touches y devienne un héros plus glorieux qu’il ne le fut en réalité. L’essentiel est ailleurs : c’est que si les chouans, vers 1799, au moment de ce récit, mènent encore la guerre, ils l’ont déjà perdue. Un royalisme désenchanté teinte ainsi tout le roman sans en atténuer la vigueur et, bien plus tard, Anatole France évoquera l’« impression très forte » que lui auront laissée ces « figures à la fois héroïques et brutales » : « Ce livre, dira-t-il, me donna le frisson. »

Au fil de ces récits, Louis Costel s'attache à nous révéler les joies et les tristesses de ces " Bonnes gens " de la province - cette province où nous avons tous des racines. L'auteur du Tablier d'humilité nous entraîne dans ces fermes normandes qui gardèrent longtemps leur secret, à l'écart des grand-routes ; il nous conduit sur la place du village, autour du clocher qui est alors le point de ralliement, pour côtoyer des valeurs, des coutumes qui disparaîtront, lorsque ces villages auront perdu leur véritable identité. Il y a parfois dans Le dernier harnais-la nostalgie d'un temps révolu, et toujours cette tendresse communicative pour les êtres que l'existence a endoloris et marginalisés : tous ces récits " d'hier " font resurgir pour nous des personnages qu'on n'oublie plus.

Editions Amiot-Lenganey 1991. Préface de Hughes Labrusse. Edition originale collective de : Les procès faits aux animaux - Autour de l'affaire Troppmann - L'étrangleur - Le vagabond de la Dixième Chambre - Les bouffons du Roi - L'histoire et l'organisation de la claque au théâtre - Les Confréries de la Charité en Normandie - Cérémonial des visites à Saint Lô - Variation en noir & blanc - A propos d'argot - Pertinence de l'humour - La raison de vivre du poète - La gloire du vin. Dessins de Jean Follain.

La famille Néel est ancrée dans les terres du Mesnil, petit village normand près de Saint-Lô, et au début du siècle dernier, Constant Néel règne en patriarche sur sa famille. Lorsqu'il découvre que son demi-frère Tancrède hérite des trois maisons qui ont fait la richesse des Néel, sa colère est à son comble. Manipulateur, il va œuvrer pour récupérer l'héritage, entraînant dans sa vengeance ses petits-enfants, Georges et Nathalie. Refusant que son frère puisse avoir à son tour un héritier, il va, avec un machiavélisme pervers, briser le destin de Frédéric. Douze ans de coups, de drames et de frayeurs, vont forger le caractère de l'enfant. Quel sera son regard sur la famille ? Sera-t-il assez fort pour sauver l'héritage de son père ?

Constant, le patriarche de la famille Néel, a vécu cent ans. En désaccord avec son demi-frère Tancrède pour de sordides histoires d’héritage, il lui fait croire que son fils unique Frédéric est mort à la naissance... Après une absence de douze ans, Tancrède découvre la vérité et reprend Frédéric chez son neveu Georges qui exploite les terres des Laudières. L’enfant a été battu et humilié durant toute son enfance par Constant, Georges et Nathalie. Pour éviter le scandale et permettre à Frédéric de vivre normalement, Tancrède l’emmène en Vendée, à la Dignée, près des Herbiers. Désormais entouré d'amour et de respect, Frédéric va-t-il oublier son enfance difficile et avoir la force de surmonter les drames que la vie lui réserve ?

La Hague, entre labours et usine, les années 1960, et le déroulement d'une vie, celle d'une enfant abandonnée par sa mère puis épouse malheureuse, qui choisit, envers et contre tous, le droit au bonheur. Petite, Margriette portait constamment un bonnet de laine rouge. Pas par coquetterie mais pour que sa mère puisse la repérer, au loin, entre les murets de pierres sèches de La Hague. Ce petit bonnet, la petite fille le portera toujours en souvenir de sa mère qui, désireuse de refaire sa vie ailleurs, quittera la ferme familiale pour vivre un nouvel amour. Elevée par un père aimant, Margriette grandit dans un univers rural à la fois rude et chaleureux. A vingt ans, enceinte de son premier amour " disparu " en Algérie, elle épouse sous les conseils des siens Maurice Lanicole, agriculteur. Mais ce dernier, plus âgé, au sérieux penchant pour la bouteille, ne lui a jamais inspiré de l'amour. En aurait-elle eu le temps entre une ferme à gérer et sa progéniture à élever ? Margriette endure le travail de la terre, sa pénibilité, son exigence dans cet environnement du Cotentin quasi insulaire dont les terres fertiles sont presque toutes réquisitionnées par l'industrie nucléaire. Même coupée du monde, au bas du bas de l'échelle sociale, privée d'affection, Margriette est un coeur qui bat, qui espère.... Le salut viendra-t-il de leur départ pour la région du Gers ?

Nadine Mousselet et Bruno Moutard récidivent après le succès de la saga des « Zara ». Dans ce nouveau roman, ils abordent avec réalisme un sujet d'actualité brulant : le destin d'une jeune femme confrontée à la guerre qui fait des ravages à la frontière Syrienne. La jeune héroïne de cette longue et folle histoire, tout juste remise d'un chagrin d'amour dévastateur, rencontre un personnage qui va l'aider à se sortir de son cauchemar.. On croit d'abord à une aventure régionale et très vite on file vers la capitale, si belle. Puis les auteurs nous transportent en Autriche et nous découvrons ce pays, en touristes. La véritable histoire, celle qui prend aux tripes, commence en Turquie puis en Syrie et nous fait aborder le sujet le plus brûlant dont l'actualité nous rabat les oreilles c'est vrai mais nous sommes tellement concernés... l'idée est très bonne de nous entraîner au coeur de cette guerre épouvantable car elle me fait apprécier ma position de femme libre d'abord et vivant dans un pays sûr... et oui si l'on compare ! Après une trahison amoureuse, Marie, jeune Granvillaise originaire de la Haute-Ville, ne rêve que de nouveaux horizons. L’occasion lui est donnée de travailler chez Viaggi, une agence de voyages internationale, comme adjointe du fils du directeur. Un homme simple, vif et aimable. Trop aimable peut-être ? Pas si simple en fait. Entre rêves d’évasion et réalité, Marie se trouve confrontée à l’horreur de la guerre qui fait des ravages à la frontière syrienne. Arrivera-t-elle a dénouer l’écheveau du drame qui se joue devant elle ?

Tout ce bonheur sombra ce soir du débu tde juillet où, alors que le soleil à son couchant présentait une grosse face rouge de honte, ils virent arriver, à pied, un homme vêtu de bric et de broc, ruisselant de sueur et d'une gaieté qui laissait soupçonner une fraternisation poussée avec quelque alcool de rencontre. La stupeur s'abbatit sur ceux de la Gourvisière. Le Prosper ! Il cria sa joie imbécile lorsqu'il reprit sa place à la grande table. Il raconta, truffant son récit de multiples détails insignifiants, comment il avait abandonné les restes de son régiment en débandade. Non comme un déserteur, car la désertion, pour condamnable qu'elle puisse paraître à première vue, réclame une certaine forme de courage qui lui faisait totalement défaut. A l'entendre, on comprenait tout de suite qu'il avait fui , harcelé par une frousse et une lâcheté du diable. "Ah ! les cons !..., les cons !" Et il riait de la bêtise supérieure qu'il attribuait aux autres, aux caporaux, aux sergents, aux généraux.

L'auteur ramène le lecteur dans la période 1940-1944 sur le terrain de ce qui fut la bataille des bocages et le martyr de Saint-Lô. Un subtil mélange de la vérité et de son imagination apporte une lumière nouvelle sur des faits qui restent inexpliqués. Il nous fait partager les risques d'une famille dont le père, otage et résistant émérite, échappe miraculeusement à la destruction de la prison. Il relate leur vie et celles d'autres autochtones, qui subsistèrent deux mois durant, au centre de l'affrontement des armes alliées contre les troupes allemandes.

Roman médiéval. Qui a peint en 1252 les fresques retrouvées sept siècles plus tard dans l'église d'Omonville la Rogue ? Le fils d'un baron Normand est témoin du meurtre de Thomas Becket le 29 décembre 1170. Il s'ensuivra pour lui une vie de fuite et de guerre, passant par la Sicile Normande et la Terre Sainte...